vendredi 6 mai 2011

Aller en bus

Chers lecteurs, nous tenons tout d'abord à vous remercier de votre courage et de votre témérité d'avoir effectué les démarches nécessaires à la consultation de cet article.

Après un réveil difficile, autant pour parents qu'enfants (nous imaginons bien que vous en gardez encore le souvenir douloureux) nous étions sur le départ à 8 : 20, attendant tant bien que mal Mr. Koroloff, chargé de la mission plus que vitale des... goûters.

Nous avons tout de suite essuyé un revers monstrueux lorsque nous avons appris par Jean-Pierre, aimable chauffeur du bus, qu'il nous était impossible de "boire ou de manger". Ce n'était que les débuts des affres d'un terrible périple en direction de Briançon... En effet, nous nous sommes aperçus au bout de quelques heures de trajet que la canicule serait du voyage. Nous pensions pourtant avoir évité la majeur partie de nos problèmes en empêchant le camarade X d'emporter sa guitare dans le bus. Hélas, il ne fût pas long à s'emparer de l'instrument de Raphaël et à nous briser les tympans, pour ne pas dire autre chose.

Au gré des stations services, il n'y eu presque aucun incident à signaler pendant que nous somnolions tous à part cette petite altercation entre notre aimable chauffeur Jean-Pierre et son collègue à qui il s'adressa en ces termes : "Tu vas la bouger ta poubelle, oui ou *censuré* ?!". Il est à préciser que sans sa hargne salvatrice il nous aurait été impossible de continuer le trajet, faute de carburant...

Tandis que nous rôtissions à petit feu sous cette chaleur accablante et étouffante, Quentin effectua un acte héroïque, qui eut pour conséquence d'éviter la mort par asphyxie ou déshydratation des membres de notre compagnie de géologues en herbe. Soudain, il se leva de son siège, se plaça au centre de l'autocar, il leva les bras vers le ciel... Et ouvrit la fenêtre.

Soulagés de notre supplice, nous pûmes alors examiner le paysage en toute sécurité. Après avoir traversé de nombreux tunnels et barrages alpins, alors que nous voguions au gré des méandres routiers à flan de falaises nous eûmes la surprise de constater qu'un des camarades avait "baptisé" le bus à l'aide de son déjeuner, préalablement digéré. Une fois de plus, Jean-Pierre faisant preuve d'un grand professionnalisme utilisa le "kit à vomi" afin de guérir les séquelles de ce pauvre bus.

Profitant ainsi d'une balade au grand air, nous eûmes le loisir d'explorer à foison la campagne environnante ! Quelques minutes plus tard, nous découvrîmes pour la première fois l'El Dorado de la géologie (non sans avoir fait trois fois le tour du rond point), au bout de 10 heures de trajet, la tant attendue Briançon.

Notons tout de même que l'accès au refuge, véritable nid d'aigle, fût difficile à atteindre à cause du dénivelé de la pente. Après avoir rencontré le charmant gérant du gîte, qui nous présenta les règles de vie dans la joie et la bonne humeur nous découvrîmes nos chambres avant de partager un bon et chaleureux dîner.

En écrivant ces lignes, nous avons une pensée pour les rares personnes ayant connaissance de l'existence de ce blog et surtout, ayant eu le courage d'atteindre la fin de cet interminable article.

A suivre...

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